Ça y est, le texte est choisi, recopié et envoyé.
Une semaine de fou, tant dans ma vie personnelle, que professionelle…une crisse de semaine de fou, qui c’est finalement terminée en beauté, après les crises de larmes, d’hyper-ventilation (ben oui toi…la deuxième depuis le retour de Chine) et de colère interieures assez intenses….Blitz d’achievements:
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J’ai lu mon texte, que je metterai ci-dessous, devant tous…ouf…disons qu’avec les émotions de frustrations à revendre, ce ne fut aucunement difficile d’y mettre le paquet. Comme du beurre dans une poêle les amis.
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J’ai lu un bulletin de nouvelle au Conservatoire Lasalle, deux secondes après avoir pénétré une classe, sous l’oeil attentif d’Angelo Cadet.
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J’ai intégré une équipe placebo de radio, et lu les superbes nouvelles.
Extrait de Les bonbons qui sauvent la vie
Serge Boucher
Collection Dramaturges Éditeurs
La première représentation publique de Les Bonbons qui sauvent la vie a eu lieu le 27 octobre 2004 au Théâtre Jean-Duceppe, à Montréal. L’actrice Maude Guérin interprétait France.
Description du personnage :
France : Environ 35 ans. Maniaco-dépressive. Le mouton noir et la déception de la famille. Fille qui s’est fait la vie dure. D’ailleurs, elle a quelque chose de dur. Comme sa mère.
Précision sur la scène choisie : La pièce de théâtre débute en automne 1999, à la prison Tanguay. Pour l’extrait choisi, nous sommes maintenant rendus à la prison de Joliette en automne 2000, tout de suite après le transfert de France, de ou le nom de la scène choisie Prison 2 : Le transfert de France (pages 59 à 74). Extrait choisi : Silence
FRANCE :
C’correct Carmen, tout est beau, c’correct c’est moé…
Vous seriez pas ben aujourd’hui non si c’était moé que j’avais tuée…pu d’France dans vos jambes…si vous saviez comment, quand ça revient, c’que ça fait, vous pouvez pas comprendre, dans le ventre depuis mardi c’que ça m’fait, toutte c’que j’endure dans ma tête, dans ma tête, dans ma tête de pas fine qui arrête pas de d’tourner, ça arrête pas là-d’dans, j’en arrive toujours là à vouloir en finir avec mes jours, avec ma vie, mais j’veux vivre ça l’air, ça marche jamais mes osti d’tentatives de, j’ai même tué quelqu’un pour moé vivre, c’tu comprenable ça, j’ai tué pour vivre moé, ça fait que tassez-vous de d’là m’a vivre en osti, j’aimerais ça qu’t’en parles à Brigitte pour grand-popa si y meurt parce que j’pourrais y aller avec eux autres…J’ai pas fini d’vivre, j’commence, j’fais juste commencer ma vie, si j’peux juste sortir de c’t’osti d’prison d’cul-là, criss que j’vas vivre…
Silence