J’ai toujours cru que de quitter le nid familial serait l’épreuve de ma vie, le pas déterminant de cette grande lignée qui semblait bien nébuleuse par le passé. Je ne peux croire que ces dernières lignes seront la fin de 28 années au berceau familial.
Longtemps sournoisement déçue de ne pas avoir vécu ceci avec une amie, un amoureux fictif, je me suis dissimulée longuement entre deux mondes, celui de l’oubli.
Oubli de soi, de sa valeur, de son respect. Leurrage total de moi à moi.
La motivation n’y était point, ne voyant réellement pas le besoin vital, n’ayant pas encore vécu ce qui devait m’amener à changer réellement, à briser les murs et écouter plus tendrement ma petite voix. Je me disais : Oh boy! La journée que je vais déménager semble si loin, impossible…
De revenir ici, après tant de belles expériences et de questionnements valorisants fut une vraie prise de conscience. De ce que je voulaits chèrement, et surtout de la valeur de mon bonheur. La patience s’est mis du jeu, et les plans déballés inconsciemment.
Que dire du cheminement…je me retrouve maintenant, 7 mois revenue, et dans un des plus beaux moments de ma vie.
Ma relation avec ma mère s’est retissée serrée, je lui souris au lieu de la mordre le matin. Je la vois différement…oui, oui, qql fois, je la prends comme bouée, mais n’est-ce pas la plus belle chose au monde que l’amour inconditionnel et la compréhension entre mère et fille, qu’elle m’encourage dans mes projets, qu’elle me stimule et comprenne mes désillusions passées. On connecte, as simple as that.
D’avoir su relâcher une drogue, une personne comme doudou et passe-temps à ma vie qui manquait de couleur et de piquant, fut fait…un autre chose qui me semblait si impossible.
D’avoir su quitter mon emploi, et de réaliser tendrement que tout est possible, ce que je désire, me viendra, peut-être différemment de ma pensée, mais tout est une question de perception, et de ce que lui aura à me donner.
De planifier finalement mon voyage travers les USA, et de faire..Go! Un pas de plus.
De voir un été ensolleillé et d’en profiter au jour le jour, why not!
De retourner à l’école en septembre, et de ne jamais avoir lâché prise, et de suivre le chemin, quelle fierté.
Plus besoin de faire ce qui plaît à autrui, juste de faire dont bon me semble…et puis, on s’en fou!